galerie les Chantiers Boite Noire

Pierre Joseph

Atlas / documents

Atlas, 2004
Livre d’artiste (document source du projet Atlas)
Recueil des 480 dessins
Edition 20 / ECBN

Atlas, images restaurées, 2005
Tirages numériques, 105 x 80 cm
Dessin unique
480 dessins en 8 séries
La carte du monde en vert foncé
La carte de France en noir
Les plans de ville en bleu foncé
L’appareil digestif en orange
Le sexe féminin (plan anatomique) en rouge
Le sexe féminin (coupe frontale) en rose
Le sexe masculin (plan anatomique) en jaune
Le sexe masculin (coupe sagittale) en vert clair


L’ATLAS de Pierre Joseph est une oeuvre protéiforme.
C’est un “objet” et un “concept”:
Une production “unique” qui pourtant peut se renouveler. (Une pièce singulière mais qui s’avère adaptable et évolutive).
Véritable “projet” initié par l’artiste, ATLAS propose l’intervention ouverte de différents participants constitués en un groupe qui lui confère son unité et sa particularité.
Ce travail est ensuite destiné à se développer de façon évolutive dans le cadre d’un “partenariat” spécifique adapté au contexte de sa diffusion.

Cette oeuvre décrite par l’artiste lui-même comme “l’agenda secret de notre ignorance” , propose ainsi une démarche originale et plurielle tant sur la forme que sur le fond.
Construit plastiquement sur la base du dessin, en s’appuyant sur un protocole “technique” rigoureux, l’ATLAS a, d’autre part, pour fondement, la mémoire individuelle et collective, alliée à différentes perceptions et expressions personnelles qui, juxtaposées, vont produire une série de dessins progressifs.
(“Une” série de sujets identiques constituée de “multiples” différents)

À travers cette oeuvre, Pierre JOSEPH met en évidence un processus permanent et intrinsèque à chacun.
Il s’agit de la fusion entre “l’acquis”, ce que nous possédons par l’accès à la connaissance, c’est-à-dire le savoir, l’apprentissage ou la pratique et, “l’inné”, soit le caractère, la personnalité, la sensibilité propres à chaque individu.
À partir de cette fusion, un travail de mémoire, puis de transcription de celle-ci se met en place d’après des paramètres et selon un code bien précis imposés au préalable.
L’oeuvre joue donc sur la connaissance objective de chacun mêlée à un point de vue donné, forcément subjectif, suivant le moment et les circonstances de sa réalisation.
Dans un second temps, cette même dualité se révèle chez le spectateur qui se trouve confronté à l’oeuvre avec son propre savoir et selon un vécu personnel.

L’ATLAS devient ainsi objet de “référence” : un point de rencontre dans le temps et l’espace entre données scientifiques et affectives.
Référence paradoxale, puisque qu’il est simultanément le résultat de notre ignorance et de notre savoir. Il en révèle autant sur ce que l’on ne sait pas que sur ce que l’on sait.

L’ATLAS a été réalisé (en octobre 2003) avec la participation de 16 dessinateurs. (Dans ce cas tous étudiants issus du Réseau des Ecoles d’Art du Sud) selon le protocole suivant:
Chaque participant devait produire 8 séries de dessins
- La carte du monde
- La carte de France
- Le plan de leur ville (Montpellier, Sète, Nice, Avignon)
- L’appareil digestif
- Le sexe féminin (plan anatomique)
- Le sexe féminin (coupe frontale)
- Le sexe masculin (plan anatomique)
- Le sexe masculin (coupe sagittale)
Pour chaque série, 5 dessins sont réalisés en recherchant, du premier au cinquième, une progression vers la conformité au modèle de référence.

 

Les 480 dessins de l’Atlas ont été présentés au CRAC, Séte, en mai 2004.
L'édition limitée du recueil Atlas, aux ChantiersBoiteNoire, Montpellier, en avril 2004.

Les images restaurées de l'Atlas, à la Villa du parc, Annemasse, en octobre 2005.